MARSEILLE, MON AMOUR EN CLAQUETTES-CHAUSSETTES
Ici, tout est possible. Un mec en trottinette avec un matelas sur le dos ? Normal. Une mamie qui grille la priorité à un scooter en lui criant “Va faire ton permis !” ? Standard. Des mômes qui jouent au foot en pleine rue en visant les rétros comme s’ils gagnaient des points ? Bienvenue.
La lumière est si éclatante qu’elle te donne l’impression d’avoir été lavé à la Javel. Même les murs sont fatigués d’être aussi beaux. Et les gens ! Ils parlent tous comme s’ils avaient un micro invisible greffé à la gorge. Tu crois qu’ils s’engueulent ? Non, ils disent juste bonjour.
Marseille t’accueille comme un vieux pote que t’as pas vu depuis longtemps. Elle te chambre, elle te gifle un peu, mais elle t’aime. Et toi, tu sais pas trop pourquoi tu l’aimes, mais c’est là, dans le bruit, le bazar, les odeurs de poisson, les couchers de soleil, les marchés et les “Oh frère, t’es de Paname ? T’inquiète, on t’en veut pas.”
C’est pas toujours facile, mais c’est jamais chiant. Et dans le fond, c’est ça qu’on cherche. Une ville qui vit, qui râle, qui rigole, qui sent le pastis et le diesel, et qui a un cœur gros comme le Vieux-Port.
Marseille est vraie et honnête, elle a une âme. Et l’âme, ça fait du bruit.